Quelle est la fiscalité pour les locations meublées ?

Les prix de l’immobilier s’envolent et les besoins en logements évoluent. Ce contexte a vu la location meublée tirer son épingle du jeu, car celle-ci répond aux nouveaux modes de vie des Français. Mais au-delà de ça, c’est surtout la fiscalité qui attire les investisseurs vers ce marché dynamique. Le statut de loueur en meublé non professionnel (LMNP) a modifié les stratégies patrimoniales classiques, puisqu’il propose des avantages fiscaux significatifs. Les options oscillent entre deux régimes, le micro-BIC et le réel simplifié, bien que la fiscalité évolue sans cesse. La disparition du dispositif Censi-Bouvard fin 2022 en est la preuve. Les propriétaires doivent donc rester vigilants et adapter leurs choix fiscaux aux nouvelles réglementations.
L’imposition en location meublée
En matière de location meublée, le fisc a fixé des règles claires : pas plus de 23 000 euros de recettes par an pour rester non professionnel. Ce montant doit aussi rester inférieur aux autres revenus du propriétaire, sinon le statut bascule automatiquement vers le professionnel. Mais les avantages valent bien ces contraintes. Le système fiscal se démarque nettement des locations classiques, car les revenus sont imposés en BIC et non en foncier. Les propriétaires ont alors le choix entre deux régimes : le micro-BIC avec son abattement forfaitaire jusqu’à 50 %, ou le réel simplifié qui prend en compte les frais réels et l’amortissement du bien.
Les charges sociales restent modérées à 17,2 % des revenus imposables, bien loin des 40 % appliqués aux professionnels. La revente suit aussi une logique avantageuse : l’exonération totale de plus-value arrive après 22 ans, avec des réductions progressives dès le début. Certains propriétaires se retrouvent vite perdus avec toutes ces subtilités. Ils sont alors nombreux à se tourner vers des experts comme Jedéclaremonmeublé (JD2M) afin de comprendre précisément les règles inhérentes à la fiscalité des loueurs en meublé non professionnels.
Le régime réel simplifié réduit l’imposition des locations meublées
Au-delà de 77 700 euros de recettes annuelles, les bailleurs de locations meublées n’ont pas le choix : le régime réel simplifié s’impose. Mais nombreux sont ceux qui l’adoptent volontairement avant ce seuil, car ses avantages fiscaux dépassent largement ses contraintes administratives. Différentes charges liées à la location deviennent alors déductibles, comme les travaux d’aménagement du salon. Mais l’avantage le plus certain du régime réel simplifié est l’amortissement du bien et du mobilier, une spécificité qui creuse l’écart avec la location nue.
Cette déduction peut même créer un déficit, reportable sur les années suivantes. Bien sûr, la comptabilité devient obligatoire et une liasse fiscale doit être transmise chaque année aux impôts. Mais ces nouvelles obligations peuvent être allégées : l’adhésion à un organisme de gestion agréé (OGA) rend une partie des frais de comptabilité déductibles. C’est un bon compromis pour les propriétaires qui cherchent à optimiser durablement leur fiscalité.
Les obligations déclaratives et la gestion des taxes annexes
La paperasse fait peur, mais elle reste incontournable pour les loueurs en meublé. Le premier passage obligé est la déclaration de l’activité, une formalité gratuite mais obligatoire. Ensuite, il faut savoir que ce type de location est exonérée de TVA. Cependant, cette dernière s’applique si des services additionnels, comme le petit-déjeuner ou le ménage, sont proposés.
De leur côté, les locations saisonnières n’échappent pas à la taxe d’habitation. Les grandes villes imposent même un enregistrement en mairie pour les meublés touristiques. Certes, Airbnb et consorts collectent maintenant la taxe de séjour, mais le propriétaire reste responsable de sa bonne application.