Quels sont les jeux d’argent qui ne sont pas autorisés aux mineurs ?
Selon une enquête réalisée en 2021, 34,8% de personnes qui s’adonnent aux jeux d’argent sont des mineurs. En France, cette problématique concerne 12,1% de jeunes âgés de 15 à 17 ans. Pourtant, selon la législation en la matière, la tombola, le loto traditionnel et les billets de loterie achetés dans un cadre associatif ou lors d’une fête foraine sont quelques-uns des rares jeux autorisés aux mineurs.
Quels sont les jeux d’argent interdits aux mineurs ?
Parmi les jeux d’argent auxquels les mineurs ne sont pas autorisés, figurent en bonne place :
- les paris sportifs,
- les jeux en ligne,
- les paris hippiques,
- le poker,
- les jeux de casino (blackjack, jeu de roulette, jeux vidéo, machines à sous…),
- les jeux de hasard commerciaux (loto, cartes à gratter…).
Ces jeux sont aussi interdits aux mineurs émancipés ou accompagnés de leurs parents. Par ailleurs, il est interdit aux mineurs de jouer pour le compte d’un adulte ou d’utiliser un argent autre que le leur pour la prise des jeux. Bien plus, la présence des mineurs dans un casino est formellement interdite, même en tant que spectateurs. Enfin, l’interdiction de jouer concerne aussi bien les jeux en ligne que ceux disponibles sur des supports physiques.
L’interdiction de jouer constitue-t-elle réellement un obstacle ?
De nombreux mineurs peuvent accéder librement à un point de vente de jeux d’argent. Selon les statistiques disponibles, 88,7% de joueurs, soit 9 sur 10, sont acceptés sur les lieux de vente physique. Plus grave encore, 49,9% le sont de façon exclusive, soit 1 joueur sur 2. Les résultats des dernières études montrent que cette pratique est en forte hausse dans le secteur du jeu en ligne.
En effet, bien qu’ils soient informés que les jeux d’argent leur sont interdits, 73,4% de jeunes ne perçoivent pas cette interdiction comme un empêchement. Du coup, la transgression n’est pas à leurs yeux une infraction en tant que telle. 53,1% de joueurs interrogés affirment qu’ils peuvent facilement jouer aux cartes à gratter, 24,0% disent prendre part aux tirages du loto et 20,0 % se rendent chez un buraliste pour miser sur les paris sportifs. En ce qui concerne le jeu en ligne, 25,2% de mineurs pensent que les paris sportifs sont parmi les plus accessibles.
Les parents, facilitateurs ou partenaires de jeu ?
La plupart des jeunes utilisent leur argent de poche pour financer leurs mises de jeu. Mais il s’agit en réalité de l’argent mis à leur disposition par leurs parents. Parfois, il arrive que les parents eux-mêmes mettent la main à la poche pour voler au secours de leur enfant afin de financer la prise des jeux ou même l’achat des jeux à installer sur téléphone. Le partenariat entre parents et jeunes fait partie des cas les plus régulièrement constatés. Les chiffres parlent de 45,7% pour la collaboration avec les mamans et 35,7% pour le partenariat avec les papas.
Par ailleurs, 23,6% de jeunes utilisent un compte parental pour la prise de jeux en ligne. Il ne s’agit nullement d’un cas de piratage de compte, mais d’une situation voulue et encouragée par le parent détenteur du compte. Enfin, pour 68,5% de jeunes, leurs parents connaissent parfaitement les risques liés à la pratique des jeux d’argent. Pour autant, les adultes incriminés affichent une position, pour le moins ambiguë et ne s’empêchent pas d’intervenir de manière active dans les prises de jeux de leurs enfants mineurs.