Un expert-comptable est-il obligatoire pour créer son entreprise ?
Quand on décide d’entreprendre, plusieurs facteurs doivent être pris en compte. L’entrepreneur est donc contrarié de respecter un nombre de critères pour créer son entreprise et lui assurer les meilleures conditions pou réussir son affaire. Parmi les éléments clés du succès, c’est la bonne tenue de sa comptabilité. Ainsi, plusieurs se demandent s’il est obligatoire de faire appel à un expert-comptable au moment de la création de l’entreprise ?
Dans cet article, nous allons voir l’importance d’avoir une comptabilité en règle afin d’éviter certains problèmes qui peuvent ralentir le démarrage d’activité et la croissance de l’entreprise. Décryptage pour savoir si un expert-comptable est obligatoire pour créer son entreprise.
Les ficelles du métier du professionnel des chiffres et de la compta
Vous l’aurez déjà compris. Un expert-comptable est quelqu’un de très doué avec les chiffres. C’est un professionnel de comptabilité, de gestion, de la finance et du droit des sociétés qui accompagne les entreprises pour assurer la bonne tenue de leurs comptes et la conformité de leurs états financiers avec les normes qui régissent leur activité.
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Ecriture du journal comptable
De ce fait, ce professionnel des chiffres doit établir le bilan annuel, comptes de résultat et ses annexes. Il réalise les différentes écritures comptables, établir le journal de l’entreprise mandataire, contrôle ses actifs et passifs avant de réaliser les multiples opérations de dépôt auprès des instances administratives et fiscales.
Il peut également porter le chapeau d’un commissaire aux comptes lorsqu’on le désigne dans des missions d’audit d’une entreprise. Dans ce cas, il intervient pour arrêter l’exercice comptable et dresser le bilan annuel dans le but d’examiner la santé financière de l’entité en question. Cette opération vise à connaitre le réel patrimoine de l’entreprise, vérifier l’authenticité de ses documents et contrôler l’exactitude des chiffres qu’elle communique.
Grace à ses savoir-faire et son expérience, l’expert-comptable finit par être le meilleur conseiller de l’entrepreneur, celui qui l’aide à limiter ses dépenses et optimiser ses bénéfices tout en étant en règle avec l’administration publique.
Le recours à un expert-comptable pour la création d’entreprise : la vision de la loi
Au moment de lancer son entreprise, un entrepreneur peut être contrarié par les limites de ses ressources financières. De cette évidence, la loi française n’oblige pas le recours à un expert-comptable et laisse le champ libre aux porteurs de projet d’agir de la manière qu’ils trouvent idéale pour eux. Ainsi, ce dernier peut gérer à lui seul ses comptes ou déléguer cette responsabilité à l’un de ses employés, un comptable interne en l’occurrence.
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Obligation de recourir à un expert-comptable
Cependant, le législateur impose cette directive à certaines entreprises qui bénéficient de quelques avantages fiscaux en raison de leur adhésion à un centre de gestion agrée. Ainsi, nous vous conseillons de faire attention si vous allez passer par une cession entreprise individuelle : vous devez vérifier les dispositions juridiques y liées avant de la racheter pour savoir si ou non vous devez recourir à un expert-comptable.
La tenue de comptabilité en fonction de la forme juridique
Alors qu’il est facultatif de faire appel à un commissaire aux comptes pour créer son entreprise, ceci reste fortement recommandé si on a les moyens. L’intervention de ce professionnel permet une gestion parfaite de l’entreprise, de part son expérience dans le domaine, et un énorme gain de temps de quoi donner à l’entrepreneur une meilleure marge de se concentrer sur ses tâches quotidiennes.
En effet, la tenue de la comptabilité diffère selon la forme juridique de l’entreprise ce qui nécessite souvent l’expertise d’un professionnel en la matière.
Le rôle d’un expert-comptable en auto-entreprise
Découlant du régime forfaitaire simplifié, la micro-entreprise est une forme juridique particulière qui donne la possibilité à son propriétaire de tenir seul sa comptabilité. Ce dernier, étant exonéré de la déclaration fiscale, n’a pas de déclaration de TVA à faire, ni aucun formalisme juridique à respecter. Il n’est pas ainsi obligé d’avoir une comptabilité réelle pour estimer son bénéfice qui sera déterminé en pourcentage de son chiffre d’affaires.
Toutefois, les auto-entrepreneurs sont appelés à s’entourer d’un expert-comptable pour avoir des conseils, notamment dans leur rapport avec l’administration fiscale en tout ce qui concerne la sécurité sociale, contrôle fiscal, etc. Ceci est important pour garantir une meilleure gestion des risques histoire d’assurer la croissance de son entreprise.
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La comptabilité selon la forme juridique de l’entreprise
La tenue de comptabilité en régime réel
Pareil que dans le régime forfaitaire, les entreprises soumises au régime réel – c’est-à-dire les SASU, EURL, EI et EIRL – n’ont pas une obligation légale de faire tenir leur comptabilité par un expert-comptable. Cependant, ceci reste recommandé parce que ce professionnel est beaucoup mieux avisé que le chef de ce type d’entreprises. Il lui permet ainsi de gagner du temps en évitant de s’occuper des taches comptables (opérations de journal, déclaration TVA, établissement des comptes annuels, saisie des administrations fiscales, etc.)
Ceci permet également de réduire la marge d’erreur et d’éviter les pertes sur les déclarations fiscales. L’entrepreneur profite aussi des conseils de l’expert et de son réseau multidisciplinaires (avocats, notaires, etc.) pour faire prospérer son entreprise.
Les entreprises soumises à l’IS (Impôt sur les sociétés)
Il s’agit ici des SARL et SAS qui sont soumises à l’impôt sur les sociétés. Le constat est le même que celui des entreprises soumises au régime réel, sauf que le recours à un expert-comptable est de plus en plus recommandé dans ce cas. En effet, de part le nombre d’associés dans cette forme juridique, l’intervention de ce professionnel peut résoudre divers problèmes, en particulier au moment de la création de la société : préparation et rédaction des PV des Assemblés d’associés, rédaction des statuts, établissement et publications des comptes, gestion de la relation avec les instances fiscales, etc.