Dyspraxie : comment détecter si son enfant à ce trouble neuro-développemental ?
L’avancée des techniques et des méthodes de diagnostic, mais aussi une certaine ouverture croissante du corps médical, ont permis de larges avancées dans le secteur de la médecine ces dernières décennies. Les troubles de l’apprentissage ont notamment profité de cet élan pour être officiellement reconnus. Un pas d’importance dans le soin et l’accompagnement des enfants qui en souffrent. Et notamment dans la phase de détection qui se doit d’être réalisée le plus tôt possible.
La dyspraxie est un trouble cognitif neuro-développemental qui se doit d’être repéré précocement pour améliorer le cadre de vie des enfants diagnostiqués. En effet, on peut pas soigner la dyspraxie mais il est très important de la repérer rapidement pour mettre en place des aménagements qui permettront à l’enfant de s’épanouir le mieux possible en fonction de ses capacités. Voici donc un article traitant des moyens à votre disposition pour repérer la dyspraxie. Détails.
La dyspraxie, un trouble neuro-développemental de plus en plus répandu
Comme tous les troubles « dys », la dyspraxie est un trouble cognitif neuro-développemental qui peut résulter de plusieurs conditions. Les accouchements ou grossesses difficiles, la prématurité ou les traumatismes crâniens sont la plupart du temps responsables des lésions qui génèrent ce type de trouble. La fréquence des cas de dyspraxie dans le milieu scolaire semble en augmentation sans que l’on soit réellement capable de juger si cela est dû à l’amélioration du dépistage ou à une vraie augmentation du nombre de cas.
Les chiffres varient d’une source à l’autre mais on estime qu’en moyenne entre 1 et 6% de la population en âge scolaire est touchée par des troubles dyspraxiques. On remarque également que les garçons sont bien plus touchés que les filles, dans un rapport de 2 à 4. C’est à l’école que se manifestent généralement les premiers troubles de manière évidente car les acquisitions de l’écriture, de la lecture et du calcul mais aussi les apprentissages liés à l’habillage par exemple nécessitent une coordination gestuelle et un repérage visuo-spatial complexes.
Détecter les premiers signes de la dyspraxie
Détecter la dyspraxie de manière précoce est le meilleur moyen de faciliter la vie de ces enfants différents. En effet, seul un aménagement pédagogique, aussi bien à l’école qu’à la maison, permettra de simplifier leurs quotidien. Ceci est indispensable pour limiter les retards d’acquisition des apprentissages. Pour repérer les premiers signes, vous pouvez être attentif aux centres d’intérêts de vos enfants. A un âge où l’expérimentation tactile est essentielle, tout manque d’intérêt envers les puzzles, les cubes ou la manipulation doit vous alerter.
Mais c’est généralement lors de l’entrée dans le système scolaire qu’il devient plus facile de détecter les enfants qui souffrent de ce trouble neuro-développemental. L’apprentissage des gestes complexes comme l’habillage, le laçage des chaussures ou l’utilisation de couverts, est généralement difficile pour ces enfants. Les activités de motricité fine comme le dessin, le coloriage ou le découpage peuvent également constituer de vraies difficultés pour les dyspraxiques.
Diagnostiquer la dyspraxie
Il est donc important de surveiller l’évolution de votre enfant face à ces apprentissages. L’automatisation de la stratégie du regard et celle des gestes complexes se fait normalement à mesure des tâches proposées à l’enfant au cours de son parcours scolaire. Des difficultés visio-spatiales permanentes et figées dans le temps devront donc immédiatement vous pousser à consulter un spécialiste car plus la dyspraxie est diagnostiquée rapidement, plus des aménagements adaptés peuvent être mis en place facilement.
En cas de soupçon, il vous faudra d’abord effectuer un bilan neuropsychologique pour écarter le retard mental. Des tests de psychomotricité et d’ergothérapie seront également importants pour diagnostiquer l’importance du trouble neuro-développemental et connaître précisément les facultés les plus impactées par la dyspraxie de l’enfant. Enfin, un bilan en orthoptie sera indispensable pour relever les difficultés de balayage visuel avant de consulter un neuro-pédiatre qui posera le diagnostic final.