Le Premier ministre français prétend avoir obtenu des résultats écologiques inégalés, mais quelle est la véracité de cette affirmation ?
La France est connue pour ses mesures en faveur du développement durable, qui privilégient les énergies renouvelables grâce au financement de la lutte contre le changement climatique et à la baisse des émissions de gaz à effet de serre. Le gouvernement a trouvé des moyens impressionnants pour favoriser le développement durable, et la majorité des consommateurs considèrent que les entreprises et les marques respectueuses de l’environnement sont essentielles.
La France a tout à apprendre en ce qui concerne le développement durable dans le contexte Européen, puisque la Norvège, l’Autriche et la Finlande sont les pays les plus verts. Néanmoins, nous devons tenir compte des différences entre l’Europe du Nord et l’Europe de l’Ouest, car le cadre géographique, la mentalité et l’économie contribuent aux bonnes pratiques en matière de développement durable.
Toutefois, le Premier Ministre français, Gabriel Attal, voit la situation différemment. Il a déclaré que le pays ne pouvait pas être concurrencé en termes d’efficacité écologique. Les associations de défense de l’environnement ont d’ailleurs des choses à dire sur cette déclaration, car il semble que le gouvernement n’investisse pas suffisamment pour atténuer les effets du changement climatique. Voyons de quoi il s’agit.
Les émissions de gaz à effet de serre ont diminué de 5,8 % depuis l’année dernière.
Conformément à la surveillance de l’association nationale sur le changement climatique, la prévision précédente sur la quantité de GES était de 4,8 %, mais grâce aux efforts du gouvernement, elle a atteint 5,8 %. Par conséquent, le pays semble pouvoir réduire les GES de 50 % d’ici 2030, tandis que la capitale pourrait atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
En effet, la France exploite le compacteur de polystyrène EPS pour les déchets de papier et de plastique, utilise moins de plastique et étend l’interdiction des microplastiques. Dans le même temps, la majorité des citoyens français sont conscients de la nécessité du recyclage et sont correctement éduqués en la matière. Alors, pourquoi certaines institutions s’inquiètent-elles ?
La France est en retard sur l’agenda écologique
Certains jugent que la France pousse à peine l’Accord de Paris car la trajectoire de réduction des émissions est trop lente par rapport à d’autres pays. Alors que le Haut Conseil pour le climat (HCC) a fourni un point de vue différent sur la question, le Citepa a montré que la France doit accélérer le rythme de la baisse pour s’aligner sur les objectifs.
En 2023, la France a presque été condamnée à une amende de 1,1 milliard d’euros pour son inaction en matière de climat, les groupes de campagne ayant prouvé que le pays ne s’était pas conformé à l’injonction de la Cour de réduire les émissions. Toutefois, malgré certaines lacunes, l’amende n’était pas suffisamment justifiée, car de nombreux facteurs externes étaient incontrôlables et contribuaient aux émissions. Par exemple, les effets de la pandémie et de la guerre en Ukraine ont fait augmenter les prix de tous les produits.
Les citoyens poursuivent leurs gouvernements pour manque de stratégie environnementale
Les citoyens sont également très impliqués dans la question, en demandant aux gouvernements de rendre compte des risques sanitaires auxquels ils sont exposés en raison du changement climatique. Par exemple, le groupe suisse KlimaSeniorinnen Schweiz a reproché au pays de violer les droits de l’homme car les personnes âgées, en particulier les femmes, sont fortement touchées par les vagues de chaleur. Toutefois, le gouvernement n’a pas répondu de manière satisfaisante à l’opinion publique.
La France a elle aussi été confrontée à une décision de justice rendue par d’anciens maires qui ont exhorté le gouvernement à prendre des mesures pour lutter contre le changement climatique. L’un d’entre eux a déclaré que sa maison risquait d’être inondée à un moment donné en raison de la montée des eaux et que, comme il vivait sur la côte près de Calais, sa vie était en danger. Dans ce cas, le gouvernement n’a pas non plus considéré cet événement comme urgent.
Les citoyens sont sceptiques quant à l’efficacité de leurs gouvernements
Selon la Banque européenne d’investissement, plus de la moitié des citoyens du pays ne croient pas que les objectifs de réduction des émissions de carbone seront atteints d’ici à 2025. Parallèlement, ils sont très favorables à l’introduction de mesures plus strictes susceptibles de modifier les comportements des citoyens et l’approche des entreprises.
Pour lutter contre le changement climatique, l’augmentation des taxes sur les produits et services qui contribuent le plus au changement climatique figure parmi les moyens les plus privilégiés. En outre, l’allongement des garanties sur les produits électroniques, les trains à faibles émissions et l’éducation de la population sont considérés comme bénéfiques.
Comment les pays peuvent-ils être plus durables ?
Assurer l’environnementalité se heurte à plusieurs difficultés car le domaine est considérablement vaste pour être abordé sous tous les angles. Les Objectifs de développement durable de l’Agenda 2030 ont identifié pas moins de 13 objectifs généraux que les pays devraient atteindre. À titre d’exemple, certains d’entre eux sont les suivants :
- L’énergie doit être propre et abordable ;
- La consommation et la production doivent être responsables ;
- Les inégalités doivent être réduites ;
- L’eau doit être propre ;
- La faim et la pauvreté doivent être éradiquées ;
Il est évident que certains pays devront travailler plus dur que d’autres pour répondre à ces exigences, surtout si l’on compare les pays en voie de développement de l’Europe aux pays développés de l’Europe. La Roumanie, la Slovaquie ou l’Albanie ne peuvent pas rivaliser avec l’Autriche, la Finlande ou l’Allemagne. C’est la raison pour laquelle une approche plus personnalisée est nécessaire.
Que se passe-t-il si l’agenda n’est pas respecté ?
On sait déjà que le monde ne sera pas en mesure de répondre aux exigences de durabilité d’ici 2030, mais que se passera-t-il si c’est bien le cas ? Bien qu’il n’y ait pas de conséquence spécifique, il est clair que l’absence d’approche écologique d’un pays peut accroître la pauvreté, les problèmes de santé et l’accès à l’éducation. Par ailleurs, l’environnement risque de se dégrader à mesure que le climat se réchauffe et que la sécheresse expose les humains à des risques sanitaires et les animaux à l’extinction.
De manière générale, ce sont ces facteurs qui affecteront l’approvisionnement alimentaire mondial, les ressources en eau et les écosystèmes :
- L’augmentation de la température de la Terre;
- L’absence de schémas de précipitations ;
- Moins de glace et de neige ;
- Une hausse du niveau de la mer ;
- Plus d’acidité dans les océans ;
- des phénomènes météorologiques plus extrêmes ;
- la variation des caractéristiques de l’écosystème ;
Vivre avec le changement climatique est la nouvelle norme
Hélas, les gens doivent adopter de nouvelles coutumes et habitudes pour vivre dans un monde qui ne cesse de se réchauffer. En plus d’essayer d’adopter des mesures plus respectueuses de l’environnement, comme réduire au minimum les déplacements en voiture et éviter de gaspiller la nourriture, les gens doivent également se préparer à supporter les journées chaudes. La crème solaire est indispensable tous les jours, malgré l’ensoleillement, et les chapeaux et vêtements qui couvrent le corps sont essentiels pour éviter les coups de soleil, car les rayons UV sont considérables.
Pensez-vous que la France est prête à contribuer à un monde plus écologique ?
Le Premier ministre français juge que le pays est supérieur en termes de mesures durables, car il a atteint un niveau d’émissions de GES plus élevé que prévu. Toutefois, certaines organisations et certains citoyens ne sont pas convaincus de l’implication du gouvernement en matière de développement durable. Pourtant, le pays déploie des efforts considérables pour respecter l’agenda et atteindre ses objectifs d’ici 2023 et 2050. Comparée à d’autres pays, la France est un fervent militant du changement climatique…