Qu’est-ce que Paris et Kinshasa ont en commun ?
Si Paris est toujours la Ville-Lumière, le centre culturel où s’est constituée la langue française, elle n’est plus, sur le plan numérique, la capitale où vivent le plus de locuteurs francophones. Et il va falloir s’y habituer. Paris héberge 11 millions de résidents, moins que Kinshasa, avec ses 12, 83 millions d’habitants sur sa « Zone Urbaine bâtie ».
51% des 90 millions des citoyens du Congo-Kinshasa parlent français. Abidjan (Côte d’Ivoire) arrive ensuite derrière Paris, devant Dakar (Sénégal), qui joue des coudes avec Montréal. Le grand tournant civilisationnel qui se prépare annonce qu’il y aura 80% de locuteurs francophones en Afrique, d’ici à 2050 et ce renfort propulsera la langue française COMME troisième langue la plus parlée au monde, quand elle n’est encore, actuellement, que la cinquième.
Le déplacement vers l’Afrique du marché francophone du pari sportif
Aujourd’hui déjà, le marché francophone des paris sportifs est en pleine expansion : les opérateurs et investisseurs européens se tournent vers les régions francophones d’Afrique pour lancer des paris sportifs et des casinos en ligne.
En Afrique francophone, le marché est en pleine expansion, grâce aux technologiques et à l’activité de nombreux bookmakers.
Depuis le Maghreb jusqu’à Madagascar, en passant par le Golfe de Guinée, les sites de paris en ligne se démultiplient et offrent une grande variété de possibilités, par mi les sports les plus populaires, auprès du public africain. Citons, le football, le basketball et la boxe, mais il y en a tant d’autres et même des sports peu développés en Afrique, comme le rugby (sauf en Afrique du Sud), voire des sports de vitesse, comme le Speedway, essentiellement grâce à Internet, qui donne libre cours à l’imaginaire global.
Des compétitions de football comme le Championnat d’Afrique des Nations, la Coupe d’Afrique des Nations, et la Coupe de la Confédération donnent autant d’occasions de frénésie pour le ballon rond, disputé sur le continent noir, que les grandes ligues et rencontres européennes ou la Coupe du monde.
Le Congo, au cœur de l’Afrique de l’Ouest et du Centre
Le Congo est devenu un marché très prometteur pour les sites de paris, à l’instar du Sénégal et de la Côte d’Ivoire, du Cameroun, et de tant de pays, dont les équipes brillent fréquemment sur les terrains, de même que leurs joueurs sont appelés à faire carrière à Paris ou à Londres.
Quels modes de vie différentiels à Paris et Kinshasa ?
Paris est nettement plus épargnée (avec 7, 6 %) par le chômage que Kinshasa, où il atteint 24 %. Cela influera aussi sur le nombre de personnes tentées par les jeux et paris en ligne, qui rêvent d’améliorer leurs revenus, voire de décrocher le jackpot par ce moyen. Le salaire de base y est aussi infiniment plus élevé, si on compte 3.157 $ dans la capitale française, contre 600 $ à Kinshasa. Paris compte aussi 12 universités de plus que son homologue congolaise, un système de santé réputé parmi les plus étoffés à travers le monde.
Les jeunes accèdent-ils plus facilement aux installations sportives ?
Même sur le plan sportif, qui peut déterminer un des recours auxquels les jeunes se raccrochent pour s’en sortir, Paris dispose de 3 fois plus de grandes installations sportives, pour s’y réaliser et y disputer les compétitions d’envergure internationale.
Kinshasa ne dispose pas non plus de partage de vélos, alors que les familles ont moins les moyens de s’en acheter.
Cela va de pair avec le meilleur système de santé français, par rapport aux dispensaires en développement au Congo.
Une économie encore essentiellement minière
La République Démocratique du Congo dépend encore grandement des mines, puisque 95% de ses exportations sont tirées des matières premières, avec le cuivre et le cobalt, dont 40% sont destinés à la Chine. Sa richesse fluctue donc au rythme des cours mondiaux, ce qui rend son économie générale très faiblement redistributive, avec les 3/4 de la population en situation de pauvreté extrême (moins d’1, 9 $/jr). La côte Atlantique de la République du Congo vit essentiellement des ressources pétrolières et de l’exportation du bois.
Durant la pandémie, 20% des ménages de Kinshasa ont dû diminuer leur consommation. L’intervention du FMI a permis de ramener le taux d’inflation à 16% et le franc congolais s’est déprécié de 15% par rapport au dollar, alors que la hausse des prix se situait à 6, 3 %. Mais la croissance s’est établie à 4, 9 % en 2021 et 6 % pour 2022, grâce à la résistance du secteur minier, ce qui reste encourageant.
Le développement d’une économie numérique peut-elle venir à la rescousse de la population ?